Guide PMSI pour TIM débutant : un cas pratique de codage médical

Le codage PMSI peut sembler complexe, mais il suit une logique précise. Dans ce guide, nous allons décortiquer un cas clinique simple, de l'arrivée du patient à la valorisation du séjour, pour vous aider à maîtriser les bases.

Pour les futurs Techniciens d'Information Médicale (TIM)

À travers cette mise en situation, vous allez pouvoir :

• Identifier les diagnostics et actes médicaux à coder,
• Utiliser la CIM-10 et la CCAM,
• Comprendre comment les séjours sont regroupés en GHM,
• Savoir comment cela se traduit en facturation à travers le GHS,

Petit rappel des abréviations utiles au PMSI

• PMSI : Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information
• T2A : Tarification à l’activité
• TIM : Technicien de l’Information Médicale
• DP : Diagnostic Principal
• DAS : Diagnostic Associé Significatif
• DR : Diagnostic Relatif
• CIM-10 : Classification Internationale des Maladies, 10e révision
• CCAM : Classification Commune des Actes Médicaux
• GHM : Groupe Homogène de Malades
• GHS : Groupe Homogène de Séjours (unité de facturation)
• RSS : Résumé de Sortie Standardisé

Notions de codage en cas de polypathologie ou séjours multiples

Dans la réalité, les patients ont souvent plusieurs pathologies ou plusieurs séjours successifs. Voici quelques concepts clés :

• Diagnostic principal (DP) : Pathologie ayant motivé l’hospitalisation. Il ne peut y en avoir qu’un par séjour.
• Diagnostics associés significatifs (DAS) : Autres pathologies actives ayant nécessité une prise en charge pendant le séjour.
• Diagnostic relatif (DR) : Utilisé notamment en SSR pour les affections liées à la réadaptation.
• Séjours en enchaînement : Lorsqu’un patient passe d’un service à un autre (ex : réanimation → chirurgie), chaque unité produit un RSS, mais un regroupement unique est généré.
• Polypathologie : Le codage exige de hiérarchiser les diagnostics selon leur impact sur la prise en charge. Ne pas coder les antécédents sans impact actuel.

Un codage précis et complet dans ces cas permet une meilleure valorisation du séjour.

Mise en situation : Vous êtes TIM à l'hôpital

Vous êtes technicien de l’information médicale (TIM) dans un service de chirurgie générale. Un séjour vient de se terminer, et vous devez désormais le coder et le valider dans le système d’information hospitalier.

Cas pratique : Appendicectomie en urgence

• Nom du patient : Mme FARRUGIA
• Âge : 32 ans
• Date d’entrée : 10 mai 2025
• Date de sortie : 13 mai 2025
• Mode d’entrée : Urgences
• Service : Chirurgie viscérale

Mme FARRUGIA s’est présentée aux urgences pour douleurs abdominales aiguës. Une échographie a confirmé une appendicite. Elle a été opérée sous coelioscopie le jour même. L’évolution post-opératoire a été favorable, sans complication.

1) Identifier les bons codes

• Diagnostic principal (DP) : K35.2 – Appendicite aiguë
• Acte principal (CCAM) : JAFA001 – Appendicectomie par coelioscopie

2) Regrouper le séjour

À partir de ces éléments, le logiciel PMSI regroupe le séjour dans le GHM 28C051 (appendicectomie sans complication majeure).

Ce GHM est associé à un GHS d’environ 1 500 € (valeur à titre d’exemple).

3) Vérifications à effectuer

• L’acte est-il cohérent avec le diagnostic ?
• Les durées de séjour sont-elles plausibles ? (3 jours)
• Y a-t-il des DAS oubliés ? Aucun signalé dans ce cas

⚠️ Un oubli, une erreur de diagnostic ou un acte mal saisi peut entraîner une perte de revenu pour l’établissement, des anomalies lors des contrôles externes.

Mieux comprendre le PMSI :

Vous avez maintenant toutes les clés pour comprendre comment un séjour est codé et valorisé. Cet exemple d'appendicectomie illustre le rôle central du TIM pour la santé financière de l'hôpital.

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